Ses origines, légende et …

Il était une fois, dans un lointain pays nommé Le Maine, un chat de ferme qui tomba amoureux d’un raton laveur (coon). De leur amour impossible naquit une boule de poils mi-longs dont la robe et la queue rappelaient le coon par ses rayures, et qui appréciait tout particulièrement les jeux d’eau.

Mais si cette histoire nous invite à rêver, la science rappelle souvent les légendes à l’ordre et explique que les chromosomes de races différentes ne permettent pas de tels croisements.

Alors revenons à une réalité plus terre à terre, ou plutôt mer à terre !

En effet, le chat, souvent embarqué à bord des navires, chassait les rats qui auraient pu ronger les cordages des chargements en cale. Nombre d’entre eux, venant d’origines diverses, ont ainsi débarqué à travers le monde et se sont installés sur de nouveaux continents.

Lors de fouilles archéologiques à Terre-Neuve, des traces de villages scandinaves laissent supposer que des chats norvégiens y furent abandonnés avant de retourner à l’état sauvage. Ils se seraient alors croisés avec les chats autochtones.

Une autre hypothèse raconte qu’au départ de l’Angleterre, le capitaine Coon emporta ses chats angoras vers le Nouveau-Monde.

Ce chat angora, qui aurait contribué à l’apport des poils mi-longs, fait aussi partie de l’histoire royale qui rapporte que pour son départ aux Amériques, Axel de Fersen aurait reçu de la reine Marie-Antoinette des angoras blancs.

Cet animal devant résister aux intempéries de la région du Maine arrivait sans nul doute de régions déjà froides, d’où la forte présomption de chats angoras. Il est fort à parier que des bateaux anglais, bretons ou d’Europe du nord sont donc à l’origine du croisement avec les chat autochtones.

Le Maine Coon est dès lors bien issu d’un croisement qui au fil des siècles s’est conforté et a créé une race à part entière. Par ailleurs, depuis le 19ème siècle, le Maine est peuplé de chats à poils mi-longs nommés Maine shags (« poilus du Maine ») et parfois Snugheads (les « bonnes bouilles »). L’appellation de Maine Coon n’apparaîtra qu’au 20ème siècle et, si Maine rappelle son origine, le terme coon serait dû aux rayures de la robe ressemblant à celles du raton laveur.

Il est sans doute la plus ancienne race naturelle du pays.

En 1895, le Maine Coon fait parler de lui au Madison Garden de New York grâce à un couple brown. Puis au début du 20ème siècle, il est détrôné par les persans, plus exotiques et moins rustiques.

La race tombe peu à peu dans l’oubli et ce n’est que dans les années 1950 qu’un club de race est créé. En 1956, un premier standard est écrit par le Dr. Rachel Salisbury (juge félin et éleveuse de Persan).

En 1968, la MCBFA (Maine Coon Breeders and Fanciers Association) est inaugurée afin de faire reconnaître cette race et de la faire valoir en expositions félines.

La France accueille son premier Maine Coon en 1981; le club de race voit le jour 6 ans plus tard.

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